Rénovation + extension

Habitat individuel

Vannes, (56)

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Maison des années 30

Le projet consiste en une extension peu profonde sur deux niveaux, ouverte généreusement sur le jardin. L'occasion de revoir la distribution du niveau de vie pour retrouver un confort d'usage en phase avec les aspirations des commanditaires.



Le projet se trouve dans le quartier de la gare, sur l'ancien chemin vicinal de Ménimur. La maison d'origine fut construite en 1932 par la famille Gy, qui grâce à la loi Loucheur en faveur de l’habitation populaire (1928), créa en 1931 sur les terrains de sa ferme de Kerquer, le lotissement Gy. La maison, classée comme patrimoine remarquable, est en retrait de la rue avec un jardin postérieur clos, tout en longueur, orienté nord-est. C’est une maison de plan massé qui montre une élévation à travées enduites sur un soubassement en moellons apparents, repris au niveau supérieur du pignon. Les linteaux et appuis des baies, le bandeau d’étage en ciment et le faux chaînage d’angle enduit donnent à la façade un décor de matière. Ses caractéristiques patrimoniales sont également à l’origine des contraintes d’usage qui lui font défaut aujourd’hui. Les espaces de vie surélevés sont tournés sur la rue délaissant le jardin, avec un seul accès : l’entrée latérale. À l’intérieur, la difficulté d’aménagement se résume au plan carré, à son entrée, et à la position de l’escalier qui dessert le dernier niveau. Le projet consiste en une extension peu profonde sur deux niveaux, ouverte généreusement sur le jardin. La toiture prolonge celle de l'existant dans une recherche d'unité, tant dans la volumétrie que dans sa matérialité d'origine, la tuile. Désormais l'entrée se fait par l’extension, dans l'interstice entre la maison existante et le pignon du voisin. Comme toutes les entrées de cette rue typique, un escalier permet son accès. Conçu en caillebotis, il surplombe l'ancien niveau du sol naturel et filtre entre ses mailles métalliques l'éclairage de cette faille, visible depuis la rue. À l’intérieur, l’ensemble des éléments techniques sont regroupé au même endroit, depuis l’escalier existant. Un long meuble sur-mesure redistribue les espaces de ce rez-de-jardin. Il se compose de la cuisine et de ses rangements et se déroule jusqu'à la chambre où il sert de dressing. S'articulent autour de lui wc, escalier, espace bureau, séjour traversant, une nouvelle chambre et sa salle de bain. Cette longue paroi file du nord au sud et souligne la dualité entre la rue et le jardin, entre l'existant et l'extension.
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Le projet se trouve dans le quartier de la gare, sur l'ancien chemin vicinal de Ménimur. La maison d'origine fut construite en 1932 par la famille Gy, qui grâce à la loi Loucheur en faveur de l’habitation populaire (1928), créa en 1931 sur les terrains de sa ferme de Kerquer, le lotissement Gy. La maison, classée comme patrimoine remarquable, est en retrait de la rue avec un jardin postérieur clos, tout en longueur, orienté nord-est. C’est une maison de plan massé qui montre une élévation à travées enduites sur un soubassement en moellons apparents, repris au niveau supérieur du pignon. Les linteaux et appuis des baies, le bandeau d’étage en ciment et le faux chaînage d’angle enduit donnent à la façade un décor de matière. Ses caractéristiques patrimoniales sont également à l’origine des contraintes d’usage qui font défaut aujourd’hui. Les espaces de vie surélevés sont tournés sur la rue délaissant le jardin, avec un seul accès : l’entrée latérale. À l’intérieur, la difficulté d’aménagement se résume au plan carré, à son entrée, et à la position de l’escalier qui dessert le dernier niveau. Le projet consiste en une extension peu profonde sur deux niveaux, ouverte généreusement sur le jardin. La toiture prolonge celle de l'existant dans une recherche d'unité, tant dans la volumétrie que dans sa matérialité d'origine, la tuile. Désormais l'entrée se fait par l’extension, dans l'interstice entre la maison existante et le pignon du voisin. Comme toutes les entrées de cette rue typique, un escalier permet son accès. Conçu en caillebotis, il surplombe l'ancien niveau du sol et filtre entre ses mailles métalliques l'éclairage de cette faille, visible depuis la rue. À l’intérieur, l’ensemble des éléments techniques sont regroupé au même endroit, depuis l’escalier existant. Un long meuble sur-mesure redistribue les espaces de ce rez-de-jardin. Il se compose de la cuisine et de ses rangements et se déroule jusqu'à la chambre où il sert de dressing. S'articulent autour de lui wc, escalier, espace bureau, séjour traversant, une nouvelle chambre et sa salle de bain. Cette longue paroi file du nord au sud et souligne la dualité entre la rue et le jardin, entre l'existant et l'extension. Le soleil continue de frapper le vieux parquet quand s’ouvre devant lui toute l’étendue du jardin.
Photo(s): ©RCA

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